mardi 30 juillet 2013

Quand le moteur se lance...

D’expérience, je m’étais dit avant de partir, qu’il allait falloir que je me pose dans un(e) vill(ag)e si je ne voulais pas brûler toutes mes économies avant le début de mon échange. C’est que deux mois de déplacement, si c’est pas en stop ou en vélo, ça revient vite cher ! Je voyais donc Cancun, ville touristique bien connue, comme une possibilité intéressante. Il y aurait bien un hôtel ou un restaurant qui voudrait bien se payer les services d’un jeune français capable de manier 3 langues !
J’avais reçu quelques mises en garde à propos de Cancun et elles ont tout de suite été vérifiées à ma sortie de l’aéroport. Mardi, 14h30, après 12h de voyages, un véritable capharnaüm de rabatteurs pour touristes américains s’abat sur moi. On me parle en anglais et en dollars et les prix me donnent quelques peu des vertiges.
Je décide donc rapidement de me diriger vers Playa del Carmen, village touristique qui m’a été conseillé par mon voisin mexicain dans l’avion. Une fois installé dans un de leur bus ultra climatisé, j’en profite pour demander à une famille mexicaine si elle a connaissance d’un hostel (une auberge de jeunesse) à l’arrivée. Touristes tout comme moi, c’est finalement une québécoise qui me répond et qui me fait un rapide aperçu de la ville et de ce que je dois/peux y faire. Elle est arrivé il y a de ça trois ans et n’en est jamais repartie. Je comprends qu’elle n’a pas non plus beaucoup visité le reste du pays et qu’elle n’est pas la seule occidentale à se la couler douce dans ce village touristique de la côte caribéenne.
Après avoir vagabondé une bonne demi-heure à la recherche d’un hostel, je pose enfin mes sacs et m’en vais découvrir les burritos de la calle que j’avais repérés. On ne perd pas les bonnes habitudes pour voir si l’estomac est toujours aussi solide !
De retour à l’hostel, j’ai le plaisir de voir que je suis seul dans mon dortoir mais que beaucoup de gens sont réunis dans l’espace commun, près d’un petit bassin d’une couleur douteuse. C’est l’anniversaire d’une des mexicaines. On m’invite à partager le gâteau, à boire quelques chelas (bières) et je fais la connaissance de tout le groupe, composé de six mexicains, une espagnole, une vénézuélienne, trois argentins, un italien, bientôt rejoints par deux françaises, une autre mexicaine et une allemande. Bref un beau petit groupe bien éclectique qui s’apprête à sortir faire la fête. Je lutte quant à moi contre mon décalage horaire et sombre finalement dans les bras de Morphée sous les coups de minuit et demi. Pfiiiu le plus dur est fait !
Ne vous en faites pas je vais pas continuer à rentrer autant dans les détails (enfin je vais essayer tout du moins). C’est juste que retrouver l’ouverture, l’amabilité et l’ambiance de l’Amerique Latine m’a fait tellement plaisir qu’il me semblait important de la peindre avec un peu plus de détails.
Le lendemain fût partagé entre une rapide préparation de mes jours suivants (interrogeant successivement l’italien et les proprios qui vivaient ici depuis un bail, couchsurfing et wikipedia), une visite de la ville, et une sortie plage. Sortie qui me permit de connaître un peu mieux Pablo (l’un des mexicains), Marie et Léa (les deux françaises), Martin et Julian (deux des argentins).
Journée tranquille conclut par une soirée où là encore je résistais à la tentation de la sortie (qui me semble, était quotidienne). Je tirais alors ma motivation d’une promesse d’excursion avec Marianna et Judith (les deux amies mexicaine et allemande) guidées par Pablo pour aller voir des tortues de mer à Akumal. C’est en effet la saison où celles-ci se rapprochent de leurs côtes d’origine pour déposer leurs œufs. Eh oui les tortues pondent où elles sont nées. A croire que, quel que soit l’espèce, on a tendance à revenir sur notre lieu de naissance !
Je peux vous dire que je n’ai pas regretté cette décision. Si la plage de Playa del Carmen était déjà belle, celle d’Akumal était éblouissante. Difficile de croire que sous une eau si turquoise se cachaient des reptiles de près d’1m50 de longueur. Une fois installé à l’ombre d’un palmier, nous préparâmes notre sortie. Moi, trop impatient d’enfiler mon masque et mon tuba, je négligeai l’étape crème solaire...mon dos en pèle encore !

Raaaah mais que ce fût beau ! La première sortie dura près de 35min. Les deux premières tortues que je vus furent une maman et son bébé. J’étais malheureusement tout seul à ce moment et n’ai donc pas de photo à vous montrer. Mais je peux vous dire que je suis resté scotché d’excitation. Si j’avais pu bondir dans l’eau, je l’aurais fait. J’aurais pu rester 4h à me balader avec elles, mais nous nous devions de respecter leur espace naturelle et ne pas trop les importuner.

Au cours de la deuxième sortie, nous purent également voir des raies mantas, des aiguillettes et des tas de poissons dont je ne connais malheureusement pas le nom.
Nous passions ensuite à une plage plus tranquille où nous purent voir des volontaires en train de marquer la présence d’œufs de tortues sur la plage. Comme vous pouvez le voir, ça a plus ou moins l’allure de balles de ping pong. Et pour conclure cette superbe journée, ce fût l’anniversaire de l’espagnole et d’une des mexicaines.     



Je n’écris rien de plus. Mon article risquerait d’être indigeste. 
Je vais aller profiter d’une autre plage sur un autre océan maintenant.

A très vite !

dimanche 28 juillet 2013

Intro

Bon je ne savais pas trop quoi faire. Un nouveau blog ? Des mails plus ou moins personnalisés ? Etant donné que des personnes, à qui je n’écris pas forcément d’habitude, m’ont appris par la suite m’avoir lu avec plus (ou moins) de plaisir, voilà que je remets le couvert.
Cela ne m’empêchera pas, du moins je l’espère, de donner de plus amples détails par mail (ou par téléphone) à ceux qui parmi vous, comptent parmi mes plus proches. A veces, es tan una locura..!
J’espère que vous m’accorderez un peu de votre temps et que je réussirai à vous faire partir en vadrouille avec moi, ou peut-être plutôt, à vous donner envie d’en faire de même.
Pour vous esquisser un petit peu mon tableau actuel, je vais commencer mon échange universitaire en septembre dans une université (de richou) mexicaine à Mexico, communément appelé ici « DF ». Cela sera peut-être le dernier semestre que je passerai sur les bancs de l’école. Je n’aurai, en effet, plus qu’à faire un stage de fin d’études pour obtenir mon diplôme.

Je vous épargnerai toutes les (grandes) ambitions qui continuent de bouillonner en moi mais vous avouerai que celles-ci n’ont pas trouvé de fils conducteurs précis. Je laisse donc faire mes envies, mes rencontres, ma destinée... Ces derniers temps, j’avais une envie d’ailleurs, comme vous vous en êtes peut-être rendu compte.
Du coup, je me suis tout de suite dis que je ferai mon stage à l’étranger également. Et pourquoi pas au Mexique, hein ? Je me suis donc battu pour ne pas partir « en vacances » comme certains aiment le faire en échange (je ne vise personne...vous savez quelles études je fais !), et faire un semestre qui signifierait quelque chose ici. Me voilà donc embarqué (normalement...l’administration universitaire est pas mal en son genre), pour faire un semestre de Maestria en Administracion de Empresas, communément appelé MBA, mais donc, en espagnol.
Cela faisait un moment que je n’avais pas pratiqué le castillan et j’ai donc voulu profité de mes vacances pour venir découvrir ce beau pays et réveiller mes compétences. Il serait dommage de ne pas valider mon diplôme..!
Comme je voulais profiter de mes vacances pré-départ afin de voir un maximum de fois certains d’entre vous et que je suis tout à fait d’accord avec Zweig pour dire que le hasard est le vrai dieu des voyageurs (et que je m’appelle El Destino), je n’ai absolument pas préparé mon voyage. J’ai donc seulement pris un billet aller pour Cancun, au magnifique prix de 385€ et...volez jeunesse !
Cela fait maintenant 12 jours que je suis arrivé et je dois dire que ça a plutôt bien marché pour l’instant. J’en ai tellement pris plein les pupilles, qu’il me faut un peu de temps pour tout réordonner. Je manque un peu de sommeil mais j’espère que vous êtes prêt ?! Ça arrive !