Aaaah que
Puerto Escondido me semble loin désormais. L’absence totale de prise de note ne
va pas m’aider à écrire mais voyons un peu, les jours qui passent devraient
m’aider à reconstituer mon périple. Je suis arrivé le mardi 30 juillet au matin
à Puerto Escondido. N’ayant trouvé aucun local pour m’héberger et me montrer
les différentes activités du coin sur couchsurfing, je suis allé dans un hostel
(shalom).
Après avoir posé mon sac dans le dortoir, je me suis dirigé, bille en tête, vers la plage pour proposer mon aide à tout hôtel et/ou
restaurant que je croisais sur mon passage. Suite à quelques petits égarements,
j’ai rejoint la baie la plus éloignées où les complexes touristiques tombaient
plus ou moins en ruines et mes quelques tentatives étaient reçues avec un regard
ahuri. Un jeune à la réception d’un hôtel m’a finalement conseillé d’aller
chercher sur la baie la plus « euro-gringo » touristique : ziccatela.
Conseil que je me suis empressé d’écouter et qui a porté ses
fruits. J’ai tout d’abord reçu une proposition d’un hostel pour aller faire du
rabattage à l’arrivée des bus en échange d’une place gratuite dans le dortoir.
Soit entre 3 et 5 heures de travail pour 6€ par jour. J’ai continué mes
recherches en espérant une meilleure offre et trouvé l’employeur de la grande
majorité des « occidentaux voulant prolonger leur séjour sur place » :
le restaurant / bar dansant playa kabbalah, où travaillaient d’ailleurs deux
espagnols dormant dans mon hostel. Le manager m’a demandé de revenir 3 heures
plus tard afin de faire un essai. J’ai donc travaillé une première heure à
distribuer des tracts pour la soirée du jour. Le manager m’avait promis 5 pesos
(0,3€) par tract distribué donnant lieu à un client (le tract étant échangé à
l’arrivée des clients par un ticket de boisson gratuite). Seulement, distribuer
des tracts est un acte qui me révulse passablement lorsque je vois la
proportion qui terminent directement à la poubelle (si le tri sélectif en
France n’est pas encore au point, au Mexique, je vous raconte pas) ou même
directement par terre.
Un peu démoralisé par ma trouvaille, j’ai passé le dernier quart d’heure à discuter, avec un vendeur de bijoux ambulant, de la vie, du travail et de ma très proche démission, avant de retrouver mon manager. Son entrain à mon retour a désarmé ma volonté de démissionner et m’a lancé dans 2h15 d’hôte d’accueil. Je suis reparti avec 100 pesos en poche, sans savoir si l’un de mes tracts avait rapporté un client, et un rendez-vous pour commencer le lendemain à 16h00 et discuter des termes de mon « contrat ». L’associé qui m’a reçu le lendemain avait un sale air antipathique de magouilleur. Lorsqu’il m’a annoncé 8h de travail par jour pour 150 pesos (9€), ce sans possibilité de pourboire (équivalent à 10% des consommations au Mexique), j’ai décliné et dis que dans ces conditions, je préférais rester en vacances. [Ah quelle fine bouche il fait celui-là !].
Un peu démoralisé par ma trouvaille, j’ai passé le dernier quart d’heure à discuter, avec un vendeur de bijoux ambulant, de la vie, du travail et de ma très proche démission, avant de retrouver mon manager. Son entrain à mon retour a désarmé ma volonté de démissionner et m’a lancé dans 2h15 d’hôte d’accueil. Je suis reparti avec 100 pesos en poche, sans savoir si l’un de mes tracts avait rapporté un client, et un rendez-vous pour commencer le lendemain à 16h00 et discuter des termes de mon « contrat ». L’associé qui m’a reçu le lendemain avait un sale air antipathique de magouilleur. Lorsqu’il m’a annoncé 8h de travail par jour pour 150 pesos (9€), ce sans possibilité de pourboire (équivalent à 10% des consommations au Mexique), j’ai décliné et dis que dans ces conditions, je préférais rester en vacances. [Ah quelle fine bouche il fait celui-là !].
J’ai ainsi pu profiter de mon après-midi pour faire plus
ample connaissance avec Andrew (le rabatteur du Shalom que j’avais croisé à la
sortie du bus), et Kevin (un canadien qui organisait le soir même un dîner
tacos). Tous deux se sont rencontrés ici il y a trois ans déjà, menés par leur
amour mutuel du surf. Kevin vient régulièrement afin de se faire plaisir
pendant de plus ou moins longues vacances mais vit toujours au Canada. Andy
mène une vie un peu plus bohème à droite à gauche, entre Puerto Escondido, DF
et Barcelone (pour ce qui est de ces dernières années). Il avait donc une bonne
expérience de la débrouille et m’a alors branché sur l’idée d’aller vendre des
cupcakes. Cela a fait ressurgir des vieux souvenirs du Pérou où je vendais à l’époque
des repas et des crêpes au profit d’une association... Après ce dîner tacos à
jouer les traducteurs entre Kevin et Merida (eh oui K et A n’ont pas encore
fait l’effort d’apprendre l’espagnol !), j’ai ainsi pu aller surfer (le
lendemain) et goûter au pain que se préparait Andy presque quotidiennement. Nous
avons donc reparlé des cupcakes et l’avons planifié pour le lendemain. 30
cupcakes à vendre à 25 pesos (1,5€ tout de même) – pour 300 pesos. Vous vous
croyez que je peux vendre ça en combien de temps ?