jeudi 15 août 2013

On the road again

J’ai commencé cet article dans le camion qui m’a ramené de Huatulco à Pochutla. Cette ville ne m’a pas convaincu...mais soyez patient...je compte bien y arriver un jour ! Je l’ai fini à l’instant, sur une terrasse, dans les hauteurs de Puerto Angel, avec une vue extraordinaire sur l’océan pacifique.
Le lendemain nous sommes donc partis en direction de Merida, chez l’oncle et la tante de Marianna, qui lui avaient gracieusement prêté la voiture qui nous avait permis de faire tous ces déplacements. Ils m’ont déposé sur le periph en direction de Campeche pour que je continue mon chemin en stop. Je n’ai donc pas pu le remercier directement. Le karma s’en chargera !
Sur le chemin, nous nous sommes arrêtés à l’une des 7 nouvelles merveilles du monde : Chichen Itza. La chaleur écrasante et le monde qui grouillait m’ont un peu gâché la visite, rythmée par les cris de Jaguar des différents vendeurs ambulants. Mais j’ai tout de même pu admirer le château, le caracol et le plus grand terrain de jeu de balle maya.
L’idée du stop m’est venue spontanément après avoir vu les panneaux signaler la ville dans laquelle je voulais me rendre et dans laquelle m’attendait un couchsurfeur. Je l’avais cependant testé une fois à Tulum pour me rendre à la plage et avais pu me rendre compte que ça marchait assez bien.
Après avoir un peu galéré dans deux stations-services, c’est finalement un routier de mon âge qui m’a pris pour la plus claire partie du trajet. Nous avons discuté tout le long et c’est passé assez vite. Les trois personnes qui m’ont pris ont toute été assez surprise que j’ose faire du stop au Mexique. Ils m’ont rappelé, comme j’ai pu l’entendre en France les dernières fois que j’ai eu l’occasion d’en faire, que je ne savais jamais sur qui je pouvais tomber, tout en nuançant que les gens de Merida étaient parmi les plus tranquilles du Mexique.
Raah cette éternelle peur de l’inconnu  et ce mal fait par une extrême minorité qui fait peur à une extrême majorité...que la vie serait plus simple si nous nous faisions plus confiance !
Arrivé vers 21h00 à Campeche alors que Noe (le couchsurfeur) m’attendait la veille au matin, j’étais dans mes petits souliers. Mais il ne m’en a pas trop voulu et m’a permis de faire une superbe visite de sa ville. J’étais le premier couchsurfeur à ne pas annuler ma venue. Il était donc très excité par le fait de rencontrer une personne d’une culture différente et qui avait « tant voyagé », lui venant d’un milieu populaire et n’ayant encore jamais quitté le pays.

Très porté sur la religion (parfois trop ?) et engagé politiquement à gauche, les discussions avec Noe se sont de surcroît révélées intéressantes. Nous sommes allés visiter les ruines d’Edzna (les ruines mayas que j’ai préférées), le fort de San Miguel (et son musée maya) et la ville elle-même avec toutes ses fortifications.
Je suis parti le lendemain soir en direction de San Cristobal de Las Casas en prévoyant de revoir Noe en septembre à DF.

Le voyage de nuit dans le bus ADO m’a fait regretter amèrement les bus péruviens, outre que le siège était très peu inclinable, la clim était réglée à fond tout le long du voyage. J’ai donc eu froid alors que la température extérieure devait être de 28°C. Merci l’incohérence..!
En arrivant, c’est un autre surfeur du nom d’Oscar qui m’a reçu chez lui. Un mec un peu fou mais super drôle, qui a pour seul objectif de mettre suffisamment d’argent de côté pour aller au mondial de football l’année prochaine.
Ayant fait le choix d’être végétarien par sensibilité environnementale et animale, il a fait des études de gastronomie et de diététique. Ce pour s’assurer qu’il n’aurait aucune carence, ce que beaucoup de ses proches lui prédisaient, et qu’il n’aurait pas à rompre son régime par manque de choix des restaurants. Le Mexique est en effet, un peu comme la France, un pays de carnivore. Il est assez difficile de trouver des plats végétariens. Je ne crois pas que cela ait un rapport avec le fait que ce soit les deux seules gastronomies reconnues comme patrimoine mondiale de l’humanité par l’UNESCO...
Bref tout ça pour dire que nous avons pas mal cuisiné ! Mais impossible de lui faire manger ma « gastronomie » française sans qu’il y rajoute une bonne cuillérée de sauce piquante (fraichement préparée !) Aaaaaah ces mexicains alors !
J’ai beaucoup aimé la ville qui porte bien son nom et ne comporte que des maisons, dans un style colonial très coloré, sans aucun édifice moderne qui détruirait le paysage. Le marché artisanal était plein à craquer de trucs sympas mais ne sachant pas quand est-ce que je reviendrai, je n’ai rien acheté, mis à part une petite balle pour ma rééducation.
Sous les conseils d’Oscar, je suis également allé à San Juan de Chamula, village de 60.000 habitants où vit une importante communauté de tzotziles. J’y ai visité l’une des églises les plus étranges que j’ai pu voir de ma vie (et god knows I’ve seen a lot...terre sainte comprise), qui m’a davantage faite penser à un temple boudhiste ; par ce mélange d’odeur de fleurs et de pins (parsemé partout sur le sol de l’église), ces chants dis à voix hautes par les indigènes (mot qui n’est pas péjoratif en español) et ces innombrables cierges allumés. Il était interdit de prendre des photos (dû à une croyance de vol d’âme) mais j’en ai tout de même trouvé une sur internet (sans gêne !)
Le dernier jour, j’ai recroisé Judith et Marianna pour un ultime almuerzo (déjeuner), la découverte d’une bonne boulangerie française (oooo j’espère qu’il y en aura une si bonne à DF !) et des au revoir convenus.

Direction : Puerto Escondido, vill(ag)e recommandé par les parents d’un ami, qu’ils avaient vu il y a 15 ans, comme un petit village de pêcheurs et où je comptais me poser pour éventuellement travailler un peu. Attendez que je calcule...c’était il y a...16 jours ! Vous voyez, il me reste des choses à raconter mais je n’ai plus tant de retard que ça !

dimanche 11 août 2013

La fin à Yucatan...

Raaah 5 minutes après avoir écris ces lignes, je me suis laissé embarqué par les trois potes avec qui je voyage en ce moment (deux mexicains et un espagnol) pour aller voir des crocodiles et des caïmans pas loin.
Je suis désormais dans un combi en direction de Huatulco, ville balnéaire, dite respectueuse de l’environnement situé à côté d’une réserve naturelle, disposant de 9 baies de 36 plages. Je devrais encore y retrouver la température du pacifique, qui est ici idéale, et les vagues les plus puissantes que j’ai pu voir de mes différents voyages.
Mais donc je reprends mon récit. Si je me souviens bien, j’en étais à Akumal.
Le jour suivant, je comptais retrouver un couchsurfeur que j’avais contacté qui vit entre Playa del Carmen et Tulum, afin de continuer mon chemin. Lorsque Marianna et Judith ont eu part de mon intention, elles m’ont proposé de me joindre à elle à une visite de cenote, avant de me lacher au village, allant pour leur part à Tulum.
Les cenotes sont des réserves d’eau qui sont, pour certains d’entre eux à ciel ouvert, le plafond de la grotte s’étant érodé au fil des âges.
Ils servaient aux mayas à faire un certain nombre de rituels, notamment celui de parler avec leurs morts.
La sortie s’est peu à peu métamorphosée en visite guidée par Pablo. Intéressés, deux argentins (Martin et Leonardo) se sont joints à nous. Sous cette chaleur, l’eau douce, fraiche et tout aussi transparente était la bienvenue. Sans vous parler du site, d’une toute beauté. Mais les photos parlent d’elles-mêmes.



Après avoir été mal orienté par Pablo pour trouver le pueblo où mon contact vivait, j’ai été contraint de prolonger mon séjour avec Marianna et Judith dans l’hostel qu’elles avaient réservé à Tulum. Cette éternelle bonne chance dans les difficultés..! Et je ne dis pas ça parce que ces deux-là se sont rencontrées en France et qu’elles pourraient peut-être comprendre ces lignes si par hasard elles tombaient dessus. Outre l’hostel super sympathique, ca a été un véritable plaisir de voyager un peu plus de temps avec elles. Nous avons passé les 3 jours suivant entre visite des ruines de Tulum et de Coba, plages paradisiaques presque désertes, visites d’autres cenotes et quelques sorties festives à Tulum. Tout ça en découvrant toute la richesse de la gastronomie mexicaine et en buvant les meilleurs cocktails que j’ai pu boire de ma vie. Je crois que je pourrais vivre assez facilement là-bas !


Le jour suivant, les filles ont booké un tour après qu’on leur ait dit qu’il fallait compter 250 dollars par personne pour aller à Punta Allen (village où elles désiraient initialement aller). Ce, parce que les 60km qui le sépare de Tulum, compte 45km de pistes, actuellement dans un état déplorable, nécessitant la location d’une jeep.
Je me suis alors lancé la folle mission de faire ça en vélo ! C’est ainsi que réveil 8h, location de vélo – 9h15, je me suis tapé cette route en longeant des kilomètres de plages, pour le coup désertiques et toujours aussi paradisiaques. J’ai cependant été énervé par la capacité des gens à laisser des détritus dans un lieu si désertique, classé réserve naturelle (Sian Ka'an).
Sous cette chaleur, je n’ai pas pu m’empêcher de faire plusieurs haltes pour manger les fruits que j’avais emportés et profiter de ces plages. Ce qui m’a valu d’arriver seulement à 14h30 sur place, heure où les pécheurs ferment boutique des tours qu’ils proposent aux touristes. 1450 pesos (90€) pour un tour de 2h et aller voir tortues, dauphins et lamantins.

Me laissant pas facilement abattre, je me suis alors mis à la recherche d’un masque et d’un tuba (ayant perdu le mien deux jours avant dans une vague), ce, en même temps d’un hôtel pas trop cher pour dormir seulement quelques heures. J’avais en effet pris rendez-vous avec Marianna et Judith à 8h30 le lendemain pour retourner avec elle à Playa del Carmen. Il me fallait donc me lever à 4h du matin. Après avoir un peu déchanté en allant à l’hôtel que l’on m’avait recommandé comme étant le moins cher, je suis tombé sur Alberto.
Ce mexicain, un peu patibulaire, dormait dans son hamac tranquillement. Il m’a demandé ce que je cherchais et m’a alors présenté une splendide cabane avec vue sur la mer. Seulement celle-ci valait 25€ la nuit, donc au-dessus de mon budget. Après lui avoir dit que j’étais venu en vélo et que j’avais mon sleeping bag, il m’a alors dit que je pouvais dormir dans un hamac puis il m’a prêté un masque et un tuba. Je me suis alors lancé dans l’eau comme un dingue  et dios mio, ça en valait la peine.
J’ai vu une étoile de mer de 40cm de diamètre avec des branches de 5cm d’épaisseur, un barracuda (qui m’a fait un peu peur, je dois l’avouer), des bancs de poissons de 60cm de longueur et d’autres moins grands mais avec des formes plus intéressantes et même un lamentin qui a sorti sa tête à 15 m de moi..!
Quand je suis sorti de l’eau, Alberto avait été rejoint par des amis. Il m’a invité à faire des tours de lancha avec eux. Mauricio, l’un de ses amis qui a une maison là-bas, m’a invité à dîner avec eux chez lui, et finalement j’ai eu droit à la cabane for free. Ils m’ont même proposé de rester plus longtemps avec eux, et croyez-moi, si j’avais eu du réseau pour prévenir mes amies, je serais bien resté !
Je me suis finalement réveillé à 3h30 et suis parti à 4h00. Ces 120km dont 90 de pures pistes m’ont bien crevé. Et Judith et Marianna avaient entre temps changé de plan et décidé de partir le lendemain. Nous avons donc profité une dernière fois de cette magnifique plage, avant d’aller voir la nuit tombée, les tortues venir pondre. Quel spectacle encore !

Ralala quand je vous dis que j’en ai pris plein les yeux. Je crois bien que je vais effectivement rester un peu plus longtemps que mon échange ici afin de profiter encore !

vendredi 9 août 2013

I'll come back...pretty soon!

Si le moteur de mon voyage continue à tourner à une vitesse de croisière, celui de mes récits s’est, comme vous avez pu vous en rendre compte, quelque peu arrêté. Ca m’obligera à être plus concis, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose pour vous. Et puis, cela me permet de vous raconter ce que je vis avec un peu plus de recule.
Je me pose d’ailleurs souvent la question de l’intérêt de vous raconter mon voyage dans les faits, d’une manière, j’en ai bien conscience, très futile. Je pourrais peut-être vous raconter ce que je constate sur la situation économique, sociale, environnementale du pays. Ce qui au fond, je dois l’avouer, m’intéresse bien davantage que n’importe lequel des temples mayas que j’ai pu visiter.
Enfin je vais me contenter de rattraper mon retard sur le futile et on verra ce qui se passe par la suite. J’ai un peu de temps devant moi je crois donc c’est parti.

Sachez que je vous écris de Zipolite, face à la mer, avec la belle piscine de mon hôtel derrière moi et ce, sans trop me ruiner. Bref que le dicton « pas de nouvelle – bonne nouvelle » fonctionne pour moi très bien.