J’ai
commencé cet article dans le camion qui m’a ramené de Huatulco à Pochutla.
Cette ville ne m’a pas convaincu...mais soyez patient...je compte bien y
arriver un jour ! Je l’ai fini à l’instant, sur une terrasse, dans les
hauteurs de Puerto Angel, avec une vue extraordinaire sur l’océan pacifique.
Le lendemain
nous sommes donc partis en direction de Merida, chez l’oncle et la tante
de Marianna, qui lui avaient gracieusement prêté la voiture qui nous avait
permis de faire tous ces déplacements. Ils m’ont déposé sur le periph en
direction de Campeche pour que je continue mon chemin en stop. Je n’ai donc pas
pu le remercier directement. Le karma s’en chargera !
Sur le
chemin, nous nous sommes arrêtés à l’une des 7 nouvelles merveilles du
monde : Chichen Itza. La chaleur écrasante et le monde qui grouillait
m’ont un peu gâché la visite, rythmée par les cris de Jaguar des différents
vendeurs ambulants. Mais j’ai tout de même pu admirer le château, le caracol et
le plus grand terrain de jeu de balle maya.
L’idée du
stop m’est venue spontanément après avoir vu les panneaux signaler la ville
dans laquelle je voulais me rendre et dans laquelle m’attendait un
couchsurfeur. Je l’avais cependant testé une fois à Tulum pour me rendre à la
plage et avais pu me rendre compte que ça marchait assez bien.
Après avoir
un peu galéré dans deux stations-services, c’est finalement un routier de mon
âge qui m’a pris pour la plus claire partie du trajet. Nous avons discuté tout
le long et c’est passé assez vite. Les trois personnes qui m’ont pris ont toute
été assez surprise que j’ose faire du stop au Mexique. Ils m’ont rappelé, comme
j’ai pu l’entendre en France les dernières fois que j’ai eu l’occasion d’en
faire, que je ne savais jamais sur qui je pouvais tomber, tout en nuançant que
les gens de Merida étaient parmi les plus tranquilles du Mexique.
Raah cette
éternelle peur de l’inconnu et ce mal
fait par une extrême minorité qui fait peur à une extrême majorité...que la vie
serait plus simple si nous nous faisions plus confiance !
Arrivé vers
21h00 à Campeche alors que Noe (le couchsurfeur) m’attendait la veille au
matin, j’étais dans mes petits souliers. Mais il ne m’en a pas trop voulu et
m’a permis de faire une superbe visite de sa ville. J’étais le premier
couchsurfeur à ne pas annuler ma venue. Il était donc très excité par le fait
de rencontrer une personne d’une culture différente et qui avait « tant
voyagé », lui venant d’un milieu populaire et n’ayant encore jamais quitté
le pays.
Très porté
sur la religion (parfois trop ?) et engagé politiquement à gauche, les
discussions avec Noe se sont de surcroît révélées intéressantes. Nous sommes
allés visiter les ruines d’Edzna (les ruines mayas que j’ai préférées), le fort de
San Miguel (et son musée maya) et la ville elle-même avec toutes ses
fortifications.
Je suis
parti le lendemain soir en direction de San Cristobal de Las Casas en prévoyant
de revoir Noe en septembre à DF.
Le voyage de
nuit dans le bus ADO m’a fait regretter amèrement les bus péruviens, outre que
le siège était très peu inclinable, la clim était réglée à fond tout le long du
voyage. J’ai donc eu froid alors que la température extérieure devait être de
28°C. Merci l’incohérence..!
En arrivant,
c’est un autre surfeur du nom d’Oscar qui m’a reçu chez lui. Un mec un peu fou
mais super drôle, qui a pour seul objectif de mettre suffisamment d’argent de
côté pour aller au mondial de football l’année prochaine.
Ayant fait
le choix d’être végétarien par sensibilité environnementale et animale, il a
fait des études de gastronomie et de diététique. Ce pour s’assurer qu’il
n’aurait aucune carence, ce que beaucoup de ses proches lui prédisaient, et
qu’il n’aurait pas à rompre son régime par manque de choix des restaurants. Le
Mexique est en effet, un peu comme la France, un pays de carnivore. Il est
assez difficile de trouver des plats végétariens. Je ne crois pas que cela ait
un rapport avec le fait que ce soit les deux seules gastronomies reconnues
comme patrimoine mondiale de l’humanité par l’UNESCO...
Bref tout ça
pour dire que nous avons pas mal cuisiné ! Mais impossible de lui faire
manger ma « gastronomie » française sans qu’il y rajoute une bonne cuillérée
de sauce piquante (fraichement préparée !) Aaaaaah ces mexicains
alors !
J’ai
beaucoup aimé la ville qui porte bien son nom et ne comporte que des maisons,
dans un style colonial très coloré, sans aucun édifice moderne qui détruirait
le paysage. Le marché artisanal était plein à craquer de trucs sympas mais ne
sachant pas quand est-ce que je reviendrai, je n’ai rien acheté, mis à part une
petite balle pour ma rééducation.
Sous les
conseils d’Oscar, je suis également allé à San Juan de Chamula, village de
60.000 habitants où vit une importante communauté de tzotziles. J’y ai visité
l’une des églises les plus étranges que j’ai pu voir de ma vie (et god knows
I’ve seen a lot...terre sainte comprise), qui m’a davantage faite penser à un
temple boudhiste ; par ce mélange d’odeur de fleurs et de pins (parsemé
partout sur le sol de l’église), ces chants dis à voix hautes par les indigènes
(mot qui n’est pas péjoratif en español) et ces innombrables cierges allumés.
Il était interdit de prendre des photos (dû à une croyance de vol d’âme) mais
j’en ai tout de même trouvé une sur internet (sans gêne !)
Le dernier
jour, j’ai recroisé Judith et Marianna pour un ultime almuerzo (déjeuner), la
découverte d’une bonne boulangerie française (oooo j’espère qu’il y en aura une
si bonne à DF !) et des au revoir convenus.
Direction :
Puerto Escondido, vill(ag)e recommandé par les parents d’un ami, qu’ils avaient
vu il y a 15 ans, comme un petit village de pêcheurs et où je comptais me poser
pour éventuellement travailler un peu. Attendez que je calcule...c’était il y
a...16 jours ! Vous voyez, il me reste des choses à raconter mais je n’ai
plus tant de retard que ça !
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