mardi 1 octobre 2013

Oaxaca - Fin du premier épisode

Je ne suis pas sûr de pouvoir un jour rattraper mon retard. Ou alors je vais devoir faire de longue ellipse. Les cours ont en effet désormais commencé et il me semble que je vais avoir pas mal de travail mine de rien « JE SUIS PAS UNE MINE DE RIEN ! »
Bref, continuons continuons..! Le lendemain, le four que devait nous prêter une connaissance d’Andy nous a été refusé et nous n’avons pas pu réaliser notre projet. Nous l’avons donc reporté et A s’est lancé dans l’organisation d’un dîner hot dogs / shot-gelée pour la soirée. Je me suis mis de mon côté à faire...des crêpes ! Sauf que j’ai eu la fausse bonne idée (mais oui ce sera plus sain !) de préparer la pâte avec de la farine complète. Avec la merveille qui ser(vai)t de poêle dans l’auberge de jeunesse, je vous raconte pas la difficulté pour les réussir. Mais bon ! Je me suis accroché. Et ca a plutôt bien marché car je ne me suis pas forcé pour manger celles qui n’avaient pas été dévorées.
La soirée a été la première de la formidable « familia internazionale ». Nous sommes en effet allés festoyer avec Riguel (la dueña de l’auberge de jeunesse), ses cousines, Francesca (une chilienne qui vit ponctuellement au Mexique), Lucas et Mateo (deux italiens que j’espère bien revoir un jour) Johnny, Francisco et Alejandro (trois Mexicains qui vivent à DF et que je côtoie actuellement...ce dernier m’ayant offert un logis pour 4 semaines...SPOILER !). Certains d’entre vous auront pu voir des photos postées sur facebook de nos différentes sorties. La première fût l’une des plus folles et a malheureusement contraint Andy à dormir toute la journée du lendemain.
Mais le restant de la troupe étant bien réveillé, Riguel s’est fait un plaisir de nous emmener dans un restaurant de gastronomie oaxaquennene, connu par les locaux. Nous sommes ensuite allés profiter de la piscine et de l’océan.
Invité par plusieurs potes à réitérer ma cuisine, j’ai refait des crêpes pour le soir même, allant même jusqu’à les servir à la piscine de l’hostel, avant de ressortir pour une nuit tout aussi incroyable avec la même bande greffée de nouveaux membres : Mayra (une mexicalienne) et Felix (un barcelonais).
La gêne que j’avais ressentie la veille en vendant mes crêpes à mes nouveaux amis m’a empêché de continuer à en préparer. J’ai décidé de suivre cette joyeuse petite troupe en direction de Mazunte. Petite plage/village qui a lui gardé ce côté hippie qui m’a bien plu. Nous dormions sur les hauteurs de la plage avec vue sur l’océan dans des sortes de lits hamacs en plein air.
Au fur et à mesure que continuait le voyage à Zipolite, Huatulco et Puerto Angel, les membres de la « famille » devaient s’en aller vers des horizons différents. Jusqu’au jour où j’ai retrouvé mon statut de voyageur solitaire, restant quelques jours de plus à Puerto Angel pour profiter de l’océan et des formidables plongées !
Je tiens à vous parler d’un petit poisson qui m’a fait la surprise de me suivre pendant une plongée de près de 50 minutes. Il était jaune, d’environ 7cm avec 4 ou 5 fines rayures jaunes. Après l’avoir croisé à près de 15m de la rive, nous sommes allés au large, nager autour de rochers où de bien plus gros poissons que lui se trouvaient. Si les autres poissons ou les remous, nous séparaient parfois pendant quelques minutes, il trouvait toujours un moyen de me retrouver et de nager de nouveau avec moi. C’était assez étrange. Je pouvais jouer avec lui et le faire glisser entre mes doigts, augmenter considérablement mon rythme de nage afin de vérifier sa condition physique (haha), plonger assez profondément – et il restait toujours à moins de 50cm. J’ai eu le cœur déchiré quand il m’a fallu le laisser à peu près à l’endroit où nous avions commencé notre belle relation – courte mais intense, avant d’être consolé de voir que je ne le laissais pas seul (un frère ?, nous ayant rejoint sur les derniers mètres).

Les yeux remplis de souvenirs sous-marins, j’ai finalement quitté la côte pour rejoindre San José del Pacifico dans la Sierra Sur oaxaquennene. Ou comment perdre 15°C en l’espace de 3h. Au programme, cueillette de champignons (j’ai eu la chance de trouver un beau cèpe malgré la relative secheresse), balade en plein air et gastronomie oaxaquennene (qui  est l’une des plus réputées au Mexique). Après trois jours de repos, je suis reparti en stop vers la capitale de l’Etat. Je sentais déjà mes pas se rapprocher de ma destination finale...

mercredi 11 septembre 2013

Une veille de rentrée...

Aaaah que Puerto Escondido me semble loin désormais. L’absence totale de prise de note ne va pas m’aider à écrire mais voyons un peu, les jours qui passent devraient m’aider à reconstituer mon périple. Je suis arrivé le mardi 30 juillet au matin à Puerto Escondido. N’ayant trouvé aucun local pour m’héberger et me montrer les différentes activités du coin sur couchsurfing, je suis allé dans un hostel (shalom).
Après avoir posé mon sac dans le dortoir, je me suis dirigé, bille en tête, vers la plage pour proposer mon aide à tout hôtel et/ou restaurant que je croisais sur mon passage. Suite à quelques petits égarements, j’ai rejoint la baie la plus éloignées où les complexes touristiques tombaient plus ou moins en ruines et mes quelques tentatives étaient reçues avec un regard ahuri. Un jeune à la réception d’un hôtel m’a finalement conseillé d’aller chercher sur la baie la plus « euro-gringo » touristique : ziccatela.
Conseil que je me suis empressé d’écouter et qui a porté ses fruits. J’ai tout d’abord reçu une proposition d’un hostel pour aller faire du rabattage à l’arrivée des bus en échange d’une place gratuite dans le dortoir. Soit entre 3 et 5 heures de travail pour 6€ par jour. J’ai continué mes recherches en espérant une meilleure offre et trouvé l’employeur de la grande majorité des « occidentaux voulant prolonger leur séjour sur place » : le restaurant / bar dansant playa kabbalah, où travaillaient d’ailleurs deux espagnols dormant dans mon hostel. Le manager m’a demandé de revenir 3 heures plus tard afin de faire un essai. J’ai donc travaillé une première heure à distribuer des tracts pour la soirée du jour. Le manager m’avait promis 5 pesos (0,3€) par tract distribué donnant lieu à un client (le tract étant échangé à l’arrivée des clients par un ticket de boisson gratuite). Seulement, distribuer des tracts est un acte qui me révulse passablement lorsque je vois la proportion qui terminent directement à la poubelle (si le tri sélectif en France n’est pas encore au point, au Mexique, je vous raconte pas) ou même directement par terre.
Un peu démoralisé par ma trouvaille, j’ai passé le dernier quart d’heure à discuter, avec un vendeur de bijoux ambulant, de la vie, du travail et de ma très proche démission, avant de retrouver mon manager. Son entrain à mon retour a désarmé ma volonté de démissionner et m’a lancé dans 2h15 d’hôte d’accueil. Je suis reparti avec 100 pesos en poche, sans savoir si l’un de mes tracts avait rapporté un client, et un rendez-vous pour commencer le lendemain à 16h00 et discuter des termes de mon « contrat ». L’associé qui m’a reçu le lendemain avait un sale air antipathique de magouilleur. Lorsqu’il m’a annoncé 8h de travail par jour pour 150 pesos (9€), ce sans possibilité de pourboire (équivalent à 10% des consommations au Mexique), j’ai décliné et dis que dans ces conditions, je préférais rester en vacances. [Ah quelle fine bouche il fait celui-là !].

J’ai ainsi pu profiter de mon après-midi pour faire plus ample connaissance avec Andrew (le rabatteur du Shalom que j’avais croisé à la sortie du bus), et Kevin (un canadien qui organisait le soir même un dîner tacos). Tous deux se sont rencontrés ici il y a trois ans déjà, menés par leur amour mutuel du surf. Kevin vient régulièrement afin de se faire plaisir pendant de plus ou moins longues vacances mais vit toujours au Canada. Andy mène une vie un peu plus bohème à droite à gauche, entre Puerto Escondido, DF et Barcelone (pour ce qui est de ces dernières années). Il avait donc une bonne expérience de la débrouille et m’a alors branché sur l’idée d’aller vendre des cupcakes. Cela a fait ressurgir des vieux souvenirs du Pérou où je vendais à l’époque des repas et des crêpes au profit d’une association... Après ce dîner tacos à jouer les traducteurs entre Kevin et Merida (eh oui K et A n’ont pas encore fait l’effort d’apprendre l’espagnol !), j’ai ainsi pu aller surfer (le lendemain) et goûter au pain que se préparait Andy presque quotidiennement. Nous avons donc reparlé des cupcakes et l’avons planifié pour le lendemain. 30 cupcakes à vendre à 25 pesos (1,5€ tout de même) – pour 300 pesos. Vous vous croyez que je peux vendre ça en combien de temps ?

jeudi 15 août 2013

On the road again

J’ai commencé cet article dans le camion qui m’a ramené de Huatulco à Pochutla. Cette ville ne m’a pas convaincu...mais soyez patient...je compte bien y arriver un jour ! Je l’ai fini à l’instant, sur une terrasse, dans les hauteurs de Puerto Angel, avec une vue extraordinaire sur l’océan pacifique.
Le lendemain nous sommes donc partis en direction de Merida, chez l’oncle et la tante de Marianna, qui lui avaient gracieusement prêté la voiture qui nous avait permis de faire tous ces déplacements. Ils m’ont déposé sur le periph en direction de Campeche pour que je continue mon chemin en stop. Je n’ai donc pas pu le remercier directement. Le karma s’en chargera !
Sur le chemin, nous nous sommes arrêtés à l’une des 7 nouvelles merveilles du monde : Chichen Itza. La chaleur écrasante et le monde qui grouillait m’ont un peu gâché la visite, rythmée par les cris de Jaguar des différents vendeurs ambulants. Mais j’ai tout de même pu admirer le château, le caracol et le plus grand terrain de jeu de balle maya.
L’idée du stop m’est venue spontanément après avoir vu les panneaux signaler la ville dans laquelle je voulais me rendre et dans laquelle m’attendait un couchsurfeur. Je l’avais cependant testé une fois à Tulum pour me rendre à la plage et avais pu me rendre compte que ça marchait assez bien.
Après avoir un peu galéré dans deux stations-services, c’est finalement un routier de mon âge qui m’a pris pour la plus claire partie du trajet. Nous avons discuté tout le long et c’est passé assez vite. Les trois personnes qui m’ont pris ont toute été assez surprise que j’ose faire du stop au Mexique. Ils m’ont rappelé, comme j’ai pu l’entendre en France les dernières fois que j’ai eu l’occasion d’en faire, que je ne savais jamais sur qui je pouvais tomber, tout en nuançant que les gens de Merida étaient parmi les plus tranquilles du Mexique.
Raah cette éternelle peur de l’inconnu  et ce mal fait par une extrême minorité qui fait peur à une extrême majorité...que la vie serait plus simple si nous nous faisions plus confiance !
Arrivé vers 21h00 à Campeche alors que Noe (le couchsurfeur) m’attendait la veille au matin, j’étais dans mes petits souliers. Mais il ne m’en a pas trop voulu et m’a permis de faire une superbe visite de sa ville. J’étais le premier couchsurfeur à ne pas annuler ma venue. Il était donc très excité par le fait de rencontrer une personne d’une culture différente et qui avait « tant voyagé », lui venant d’un milieu populaire et n’ayant encore jamais quitté le pays.

Très porté sur la religion (parfois trop ?) et engagé politiquement à gauche, les discussions avec Noe se sont de surcroît révélées intéressantes. Nous sommes allés visiter les ruines d’Edzna (les ruines mayas que j’ai préférées), le fort de San Miguel (et son musée maya) et la ville elle-même avec toutes ses fortifications.
Je suis parti le lendemain soir en direction de San Cristobal de Las Casas en prévoyant de revoir Noe en septembre à DF.

Le voyage de nuit dans le bus ADO m’a fait regretter amèrement les bus péruviens, outre que le siège était très peu inclinable, la clim était réglée à fond tout le long du voyage. J’ai donc eu froid alors que la température extérieure devait être de 28°C. Merci l’incohérence..!
En arrivant, c’est un autre surfeur du nom d’Oscar qui m’a reçu chez lui. Un mec un peu fou mais super drôle, qui a pour seul objectif de mettre suffisamment d’argent de côté pour aller au mondial de football l’année prochaine.
Ayant fait le choix d’être végétarien par sensibilité environnementale et animale, il a fait des études de gastronomie et de diététique. Ce pour s’assurer qu’il n’aurait aucune carence, ce que beaucoup de ses proches lui prédisaient, et qu’il n’aurait pas à rompre son régime par manque de choix des restaurants. Le Mexique est en effet, un peu comme la France, un pays de carnivore. Il est assez difficile de trouver des plats végétariens. Je ne crois pas que cela ait un rapport avec le fait que ce soit les deux seules gastronomies reconnues comme patrimoine mondiale de l’humanité par l’UNESCO...
Bref tout ça pour dire que nous avons pas mal cuisiné ! Mais impossible de lui faire manger ma « gastronomie » française sans qu’il y rajoute une bonne cuillérée de sauce piquante (fraichement préparée !) Aaaaaah ces mexicains alors !
J’ai beaucoup aimé la ville qui porte bien son nom et ne comporte que des maisons, dans un style colonial très coloré, sans aucun édifice moderne qui détruirait le paysage. Le marché artisanal était plein à craquer de trucs sympas mais ne sachant pas quand est-ce que je reviendrai, je n’ai rien acheté, mis à part une petite balle pour ma rééducation.
Sous les conseils d’Oscar, je suis également allé à San Juan de Chamula, village de 60.000 habitants où vit une importante communauté de tzotziles. J’y ai visité l’une des églises les plus étranges que j’ai pu voir de ma vie (et god knows I’ve seen a lot...terre sainte comprise), qui m’a davantage faite penser à un temple boudhiste ; par ce mélange d’odeur de fleurs et de pins (parsemé partout sur le sol de l’église), ces chants dis à voix hautes par les indigènes (mot qui n’est pas péjoratif en español) et ces innombrables cierges allumés. Il était interdit de prendre des photos (dû à une croyance de vol d’âme) mais j’en ai tout de même trouvé une sur internet (sans gêne !)
Le dernier jour, j’ai recroisé Judith et Marianna pour un ultime almuerzo (déjeuner), la découverte d’une bonne boulangerie française (oooo j’espère qu’il y en aura une si bonne à DF !) et des au revoir convenus.

Direction : Puerto Escondido, vill(ag)e recommandé par les parents d’un ami, qu’ils avaient vu il y a 15 ans, comme un petit village de pêcheurs et où je comptais me poser pour éventuellement travailler un peu. Attendez que je calcule...c’était il y a...16 jours ! Vous voyez, il me reste des choses à raconter mais je n’ai plus tant de retard que ça !

dimanche 11 août 2013

La fin à Yucatan...

Raaah 5 minutes après avoir écris ces lignes, je me suis laissé embarqué par les trois potes avec qui je voyage en ce moment (deux mexicains et un espagnol) pour aller voir des crocodiles et des caïmans pas loin.
Je suis désormais dans un combi en direction de Huatulco, ville balnéaire, dite respectueuse de l’environnement situé à côté d’une réserve naturelle, disposant de 9 baies de 36 plages. Je devrais encore y retrouver la température du pacifique, qui est ici idéale, et les vagues les plus puissantes que j’ai pu voir de mes différents voyages.
Mais donc je reprends mon récit. Si je me souviens bien, j’en étais à Akumal.
Le jour suivant, je comptais retrouver un couchsurfeur que j’avais contacté qui vit entre Playa del Carmen et Tulum, afin de continuer mon chemin. Lorsque Marianna et Judith ont eu part de mon intention, elles m’ont proposé de me joindre à elle à une visite de cenote, avant de me lacher au village, allant pour leur part à Tulum.
Les cenotes sont des réserves d’eau qui sont, pour certains d’entre eux à ciel ouvert, le plafond de la grotte s’étant érodé au fil des âges.
Ils servaient aux mayas à faire un certain nombre de rituels, notamment celui de parler avec leurs morts.
La sortie s’est peu à peu métamorphosée en visite guidée par Pablo. Intéressés, deux argentins (Martin et Leonardo) se sont joints à nous. Sous cette chaleur, l’eau douce, fraiche et tout aussi transparente était la bienvenue. Sans vous parler du site, d’une toute beauté. Mais les photos parlent d’elles-mêmes.



Après avoir été mal orienté par Pablo pour trouver le pueblo où mon contact vivait, j’ai été contraint de prolonger mon séjour avec Marianna et Judith dans l’hostel qu’elles avaient réservé à Tulum. Cette éternelle bonne chance dans les difficultés..! Et je ne dis pas ça parce que ces deux-là se sont rencontrées en France et qu’elles pourraient peut-être comprendre ces lignes si par hasard elles tombaient dessus. Outre l’hostel super sympathique, ca a été un véritable plaisir de voyager un peu plus de temps avec elles. Nous avons passé les 3 jours suivant entre visite des ruines de Tulum et de Coba, plages paradisiaques presque désertes, visites d’autres cenotes et quelques sorties festives à Tulum. Tout ça en découvrant toute la richesse de la gastronomie mexicaine et en buvant les meilleurs cocktails que j’ai pu boire de ma vie. Je crois que je pourrais vivre assez facilement là-bas !


Le jour suivant, les filles ont booké un tour après qu’on leur ait dit qu’il fallait compter 250 dollars par personne pour aller à Punta Allen (village où elles désiraient initialement aller). Ce, parce que les 60km qui le sépare de Tulum, compte 45km de pistes, actuellement dans un état déplorable, nécessitant la location d’une jeep.
Je me suis alors lancé la folle mission de faire ça en vélo ! C’est ainsi que réveil 8h, location de vélo – 9h15, je me suis tapé cette route en longeant des kilomètres de plages, pour le coup désertiques et toujours aussi paradisiaques. J’ai cependant été énervé par la capacité des gens à laisser des détritus dans un lieu si désertique, classé réserve naturelle (Sian Ka'an).
Sous cette chaleur, je n’ai pas pu m’empêcher de faire plusieurs haltes pour manger les fruits que j’avais emportés et profiter de ces plages. Ce qui m’a valu d’arriver seulement à 14h30 sur place, heure où les pécheurs ferment boutique des tours qu’ils proposent aux touristes. 1450 pesos (90€) pour un tour de 2h et aller voir tortues, dauphins et lamantins.

Me laissant pas facilement abattre, je me suis alors mis à la recherche d’un masque et d’un tuba (ayant perdu le mien deux jours avant dans une vague), ce, en même temps d’un hôtel pas trop cher pour dormir seulement quelques heures. J’avais en effet pris rendez-vous avec Marianna et Judith à 8h30 le lendemain pour retourner avec elle à Playa del Carmen. Il me fallait donc me lever à 4h du matin. Après avoir un peu déchanté en allant à l’hôtel que l’on m’avait recommandé comme étant le moins cher, je suis tombé sur Alberto.
Ce mexicain, un peu patibulaire, dormait dans son hamac tranquillement. Il m’a demandé ce que je cherchais et m’a alors présenté une splendide cabane avec vue sur la mer. Seulement celle-ci valait 25€ la nuit, donc au-dessus de mon budget. Après lui avoir dit que j’étais venu en vélo et que j’avais mon sleeping bag, il m’a alors dit que je pouvais dormir dans un hamac puis il m’a prêté un masque et un tuba. Je me suis alors lancé dans l’eau comme un dingue  et dios mio, ça en valait la peine.
J’ai vu une étoile de mer de 40cm de diamètre avec des branches de 5cm d’épaisseur, un barracuda (qui m’a fait un peu peur, je dois l’avouer), des bancs de poissons de 60cm de longueur et d’autres moins grands mais avec des formes plus intéressantes et même un lamentin qui a sorti sa tête à 15 m de moi..!
Quand je suis sorti de l’eau, Alberto avait été rejoint par des amis. Il m’a invité à faire des tours de lancha avec eux. Mauricio, l’un de ses amis qui a une maison là-bas, m’a invité à dîner avec eux chez lui, et finalement j’ai eu droit à la cabane for free. Ils m’ont même proposé de rester plus longtemps avec eux, et croyez-moi, si j’avais eu du réseau pour prévenir mes amies, je serais bien resté !
Je me suis finalement réveillé à 3h30 et suis parti à 4h00. Ces 120km dont 90 de pures pistes m’ont bien crevé. Et Judith et Marianna avaient entre temps changé de plan et décidé de partir le lendemain. Nous avons donc profité une dernière fois de cette magnifique plage, avant d’aller voir la nuit tombée, les tortues venir pondre. Quel spectacle encore !

Ralala quand je vous dis que j’en ai pris plein les yeux. Je crois bien que je vais effectivement rester un peu plus longtemps que mon échange ici afin de profiter encore !

vendredi 9 août 2013

I'll come back...pretty soon!

Si le moteur de mon voyage continue à tourner à une vitesse de croisière, celui de mes récits s’est, comme vous avez pu vous en rendre compte, quelque peu arrêté. Ca m’obligera à être plus concis, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose pour vous. Et puis, cela me permet de vous raconter ce que je vis avec un peu plus de recule.
Je me pose d’ailleurs souvent la question de l’intérêt de vous raconter mon voyage dans les faits, d’une manière, j’en ai bien conscience, très futile. Je pourrais peut-être vous raconter ce que je constate sur la situation économique, sociale, environnementale du pays. Ce qui au fond, je dois l’avouer, m’intéresse bien davantage que n’importe lequel des temples mayas que j’ai pu visiter.
Enfin je vais me contenter de rattraper mon retard sur le futile et on verra ce qui se passe par la suite. J’ai un peu de temps devant moi je crois donc c’est parti.

Sachez que je vous écris de Zipolite, face à la mer, avec la belle piscine de mon hôtel derrière moi et ce, sans trop me ruiner. Bref que le dicton « pas de nouvelle – bonne nouvelle » fonctionne pour moi très bien.

mardi 30 juillet 2013

Quand le moteur se lance...

D’expérience, je m’étais dit avant de partir, qu’il allait falloir que je me pose dans un(e) vill(ag)e si je ne voulais pas brûler toutes mes économies avant le début de mon échange. C’est que deux mois de déplacement, si c’est pas en stop ou en vélo, ça revient vite cher ! Je voyais donc Cancun, ville touristique bien connue, comme une possibilité intéressante. Il y aurait bien un hôtel ou un restaurant qui voudrait bien se payer les services d’un jeune français capable de manier 3 langues !
J’avais reçu quelques mises en garde à propos de Cancun et elles ont tout de suite été vérifiées à ma sortie de l’aéroport. Mardi, 14h30, après 12h de voyages, un véritable capharnaüm de rabatteurs pour touristes américains s’abat sur moi. On me parle en anglais et en dollars et les prix me donnent quelques peu des vertiges.
Je décide donc rapidement de me diriger vers Playa del Carmen, village touristique qui m’a été conseillé par mon voisin mexicain dans l’avion. Une fois installé dans un de leur bus ultra climatisé, j’en profite pour demander à une famille mexicaine si elle a connaissance d’un hostel (une auberge de jeunesse) à l’arrivée. Touristes tout comme moi, c’est finalement une québécoise qui me répond et qui me fait un rapide aperçu de la ville et de ce que je dois/peux y faire. Elle est arrivé il y a de ça trois ans et n’en est jamais repartie. Je comprends qu’elle n’a pas non plus beaucoup visité le reste du pays et qu’elle n’est pas la seule occidentale à se la couler douce dans ce village touristique de la côte caribéenne.
Après avoir vagabondé une bonne demi-heure à la recherche d’un hostel, je pose enfin mes sacs et m’en vais découvrir les burritos de la calle que j’avais repérés. On ne perd pas les bonnes habitudes pour voir si l’estomac est toujours aussi solide !
De retour à l’hostel, j’ai le plaisir de voir que je suis seul dans mon dortoir mais que beaucoup de gens sont réunis dans l’espace commun, près d’un petit bassin d’une couleur douteuse. C’est l’anniversaire d’une des mexicaines. On m’invite à partager le gâteau, à boire quelques chelas (bières) et je fais la connaissance de tout le groupe, composé de six mexicains, une espagnole, une vénézuélienne, trois argentins, un italien, bientôt rejoints par deux françaises, une autre mexicaine et une allemande. Bref un beau petit groupe bien éclectique qui s’apprête à sortir faire la fête. Je lutte quant à moi contre mon décalage horaire et sombre finalement dans les bras de Morphée sous les coups de minuit et demi. Pfiiiu le plus dur est fait !
Ne vous en faites pas je vais pas continuer à rentrer autant dans les détails (enfin je vais essayer tout du moins). C’est juste que retrouver l’ouverture, l’amabilité et l’ambiance de l’Amerique Latine m’a fait tellement plaisir qu’il me semblait important de la peindre avec un peu plus de détails.
Le lendemain fût partagé entre une rapide préparation de mes jours suivants (interrogeant successivement l’italien et les proprios qui vivaient ici depuis un bail, couchsurfing et wikipedia), une visite de la ville, et une sortie plage. Sortie qui me permit de connaître un peu mieux Pablo (l’un des mexicains), Marie et Léa (les deux françaises), Martin et Julian (deux des argentins).
Journée tranquille conclut par une soirée où là encore je résistais à la tentation de la sortie (qui me semble, était quotidienne). Je tirais alors ma motivation d’une promesse d’excursion avec Marianna et Judith (les deux amies mexicaine et allemande) guidées par Pablo pour aller voir des tortues de mer à Akumal. C’est en effet la saison où celles-ci se rapprochent de leurs côtes d’origine pour déposer leurs œufs. Eh oui les tortues pondent où elles sont nées. A croire que, quel que soit l’espèce, on a tendance à revenir sur notre lieu de naissance !
Je peux vous dire que je n’ai pas regretté cette décision. Si la plage de Playa del Carmen était déjà belle, celle d’Akumal était éblouissante. Difficile de croire que sous une eau si turquoise se cachaient des reptiles de près d’1m50 de longueur. Une fois installé à l’ombre d’un palmier, nous préparâmes notre sortie. Moi, trop impatient d’enfiler mon masque et mon tuba, je négligeai l’étape crème solaire...mon dos en pèle encore !

Raaaah mais que ce fût beau ! La première sortie dura près de 35min. Les deux premières tortues que je vus furent une maman et son bébé. J’étais malheureusement tout seul à ce moment et n’ai donc pas de photo à vous montrer. Mais je peux vous dire que je suis resté scotché d’excitation. Si j’avais pu bondir dans l’eau, je l’aurais fait. J’aurais pu rester 4h à me balader avec elles, mais nous nous devions de respecter leur espace naturelle et ne pas trop les importuner.

Au cours de la deuxième sortie, nous purent également voir des raies mantas, des aiguillettes et des tas de poissons dont je ne connais malheureusement pas le nom.
Nous passions ensuite à une plage plus tranquille où nous purent voir des volontaires en train de marquer la présence d’œufs de tortues sur la plage. Comme vous pouvez le voir, ça a plus ou moins l’allure de balles de ping pong. Et pour conclure cette superbe journée, ce fût l’anniversaire de l’espagnole et d’une des mexicaines.     



Je n’écris rien de plus. Mon article risquerait d’être indigeste. 
Je vais aller profiter d’une autre plage sur un autre océan maintenant.

A très vite !

dimanche 28 juillet 2013

Intro

Bon je ne savais pas trop quoi faire. Un nouveau blog ? Des mails plus ou moins personnalisés ? Etant donné que des personnes, à qui je n’écris pas forcément d’habitude, m’ont appris par la suite m’avoir lu avec plus (ou moins) de plaisir, voilà que je remets le couvert.
Cela ne m’empêchera pas, du moins je l’espère, de donner de plus amples détails par mail (ou par téléphone) à ceux qui parmi vous, comptent parmi mes plus proches. A veces, es tan una locura..!
J’espère que vous m’accorderez un peu de votre temps et que je réussirai à vous faire partir en vadrouille avec moi, ou peut-être plutôt, à vous donner envie d’en faire de même.
Pour vous esquisser un petit peu mon tableau actuel, je vais commencer mon échange universitaire en septembre dans une université (de richou) mexicaine à Mexico, communément appelé ici « DF ». Cela sera peut-être le dernier semestre que je passerai sur les bancs de l’école. Je n’aurai, en effet, plus qu’à faire un stage de fin d’études pour obtenir mon diplôme.

Je vous épargnerai toutes les (grandes) ambitions qui continuent de bouillonner en moi mais vous avouerai que celles-ci n’ont pas trouvé de fils conducteurs précis. Je laisse donc faire mes envies, mes rencontres, ma destinée... Ces derniers temps, j’avais une envie d’ailleurs, comme vous vous en êtes peut-être rendu compte.
Du coup, je me suis tout de suite dis que je ferai mon stage à l’étranger également. Et pourquoi pas au Mexique, hein ? Je me suis donc battu pour ne pas partir « en vacances » comme certains aiment le faire en échange (je ne vise personne...vous savez quelles études je fais !), et faire un semestre qui signifierait quelque chose ici. Me voilà donc embarqué (normalement...l’administration universitaire est pas mal en son genre), pour faire un semestre de Maestria en Administracion de Empresas, communément appelé MBA, mais donc, en espagnol.
Cela faisait un moment que je n’avais pas pratiqué le castillan et j’ai donc voulu profité de mes vacances pour venir découvrir ce beau pays et réveiller mes compétences. Il serait dommage de ne pas valider mon diplôme..!
Comme je voulais profiter de mes vacances pré-départ afin de voir un maximum de fois certains d’entre vous et que je suis tout à fait d’accord avec Zweig pour dire que le hasard est le vrai dieu des voyageurs (et que je m’appelle El Destino), je n’ai absolument pas préparé mon voyage. J’ai donc seulement pris un billet aller pour Cancun, au magnifique prix de 385€ et...volez jeunesse !
Cela fait maintenant 12 jours que je suis arrivé et je dois dire que ça a plutôt bien marché pour l’instant. J’en ai tellement pris plein les pupilles, qu’il me faut un peu de temps pour tout réordonner. Je manque un peu de sommeil mais j’espère que vous êtes prêt ?! Ça arrive !